Les Ruelles Dépravées

Les ruelles dépravées

Faralon, l’ancienne cité chérie des humains, n’est plus qu’une épave. Arborant toujours les vestiges du passé, se montrant dans son manteau de nostalgie; leur honte est toujours peinte sur les murs de la ville. Depuis la fin de la guerre, peu d’humains se sont aventuré en Faralon, les ombres semblant les pourchasser, tous voyaient quelques démons ou bien vampires. Mais leur règne est terminé en cette terre.

Lorsqu’une personne étant dépourvue de sens humains, trouve le courage de parcourir les ruelles de l’infâme Faralon, le sol est la première chose qui peut empêcher sa progression. Les rues, autrefois pavés de pierres taillées, sont recouvertes de sang, de chair, de peaux humaine en décomposition. Tout est gangrené par la mort, les petites bêtes se repaîtrent de cette nourriture si facile si chaude… toujours chaude. Il y est impossible d’y distinguer les pierres, car le sang épais s’est infiltré dans les joints, dans les moindres fissures. Une couche très épaisse tapisse la véritable nature des endroits. Une couche si épaisse, qu’il semble que votre pied s’enfonce bien au-delà de la cheville et qu’un cœur invisible palpite à travers vos membres inférieurs.

Les ruelles de Faralon n’ont jamais été des plus larges. Elles sont hautes et étroites, ne facilitant pas la circulation. Suite à la guerre, où l’énorme carnage eut lieux, des marques sont toujours bien présentes. Les cicatrices sanguinolentes coulent des parois, des cernes de brûlures, des fissures, du sang… toujours et encore du sang. Comme si les âmes des guerriers déchus ayant affrontés les hordes barbaresques de Veldrin, pleuraient des larmes de sang en voyant le résultat pitoyable de l’ancienne cité. Plusieurs gens qui ont tenté de parcourir ces ruelles, s’entendent toutes pour dire qu’il y a des êtres en ces lieux et que ceux-ci n’appartiennent pas à la race humaine.

[Texte Composé par Tamarëa]