Maison Velvelkyn

La peur, les sentiments, la lâcheté sont des plaies et des immondices pourrissant la nature mauvaise et supérieur des elfes noirs. Eux, qui sont les pourritures détruisant les êtres leur étant supérieur en nombres. Eux, les drows, ces êtres humanoïdes d'une puissance inégalée, investie d'une déesse araignée. Mais cette déesse, existe-elle vraiment? C'est rendu à ce point dans ses pensées, que Beltana sortit tranquillement de sa transe, ou elle y entra encore plus profondément. Sa race, la pureté du sang, tout cela se perdait de plus en plus. Des êtres faibles se laissaient avilir par le goût de luxure de plus en plus exotique et allait copuler avec des êtres de la surface. Des sang-mêlés. Rejetés par chacune de leur moitié: soit pour leur humanité, leur tendresse ou leur douceur; soit pour leur cruauté, leur esprit de dépravé ou tout simplement par leur désir de vengeance. La matronne cracha au sol, criant de plein poumon un psaume à la déesse-mère.

Tout dans le monde des elfes noirs n'étaient que dépravation, luxure et surtout pouvoir. Le but naturel d'un drow est l'ascension à l'intérieur même d'une maison renommée. Pour une femme, c'est une question de vie ou de mort, l'assassina d'une matrone pour se voir investit des pouvoirs suprême de la Déesse. En la cité de Zaarkar, une demeure semblait être construite à même les cauchemars et les ombres. Creusée à même les stalagmites et stalactites, la bâtisse était scionnée par des tourelles de pierres d'adamantine, plus brillante que tous les joyaux. Cette demeure d'une richesse établie ressemblait plus à un château qu'à une demeure régulière. De nombreuses tourelles étaient taillées à même le roc, dessinant ainsi une immense fresque de torture infinie. Même si les matériaux étaient naturels, tout semblaient être immatérielle, n'étant qu'un songe ou une vision cauchemardesque de l'égaux et de la puissance des femmes en cette maison: la Velvelkyn.

L'intérieur n'était pas moins humble, car dès que l'on réussissait à franchir les énormes grillages d'argent brossés et les nombreux gardes sanguinaires, des tapis de velours noirs s'étendaient sous nos pieds. Les couloirs creusés aussi dans la chair rocailleuse de sa base, semblaient n'aboutir que dans un immense brouillard opaque rempli de cris déchirant et suppliant. Tout au fond de se couloir infernal se trouvait trois marche d'adamantine, puis deux immenses portes d'or blanc toutes gravées de scènes érotiques et cruelles. Les corps mutilés, la luxure bestiale, tout n'inspirait que la haine et la douleur. Franchissant ces portes lourdement gardées, un tout autre tapis glissait en ligne droite vers le fond de la salle. D'un pourpre ressemblant tellement au liquide vital, qu'il était perturbant de le regarder sans penser au nombre d'êtres qui ont donnés leur sang pour le teindre de cette manière. Au bout de cette langue de sang, on peut voir un trône d'une hauteur impressionnante. Fait entièrement d'adamantine, il brille sous l'éclairage tamisé des sphères de luminescence. Sur celui-ci trône une des matrones les plus craint de toute la cité: Beltana Velvelkyn. Aux côtés de cette jeune beauté avide de pouvoir et de sang, se trouve son jumeau identique, Shanrerdar Velvelkyn. Celui-ci est le maître d'armes de la maison, le mâle ayant la plus haute autorité en ces lieux. Ses exploits de guerre et son engouement prononcé pour la violence n’ont plus besoin d'être démontré. Les jumeaux règnent d'une main de fer sur cette demeure, complètement en symbiose. Ces êtres d'une pureté irréprochable, partage les mêmes goûts et intention d'ascension. L'un ne peut avancer sans l'autre, sans une partie qui fait partit de lui-même.

Outre la salle du trône, il y a bien sûre plusieurs chambres d'une richesse variante, s'harmonisant au rang de celui-ci. Les appartements de la matrone se trouvent en haut d'une des tours. Elle est difficilement atteignable et lourdement protégée. De plus, le manoir Velvelkyn possède un temple voué à la déesse araignée. Un des plus grands en son genre. La salle est drapée de nombreux voiles violacés. Toute la pièce semblait être tissée par des fils d'araignée argenté et violet, donnant un air mystique à l'endroit. Au centre de celle-ci se trouve une énorme table étoilée, 5 branches pour pouvoir attacher chaque membre humanoïde. Les sacrifices de chair étaient non seulement fréquents, mais demandés et respectés. Les voix de la déesse ne sont pénétrables que dans le sang et la torture. En plus d'un lieu de culte, la demeure est chargée d'une grande salle d'entraînement dont Shanrerdar s'occupe entièrement. Toutes lames drowniques se trouvaient en cette salle, de plus que des armes humaines, naines et même quelques unes elfiques. Ainsi, chaque membre peut connaître l'arme qu'il devra retourner contre son attaquant.

Et c'est ainsi qu'est instauré le régime de dictature sanguinaire des Velvelkyn.